Maison d'arret de Lorient

Notre partenariat avec la maison d’arret de Lorient

Quelle est la nature de notre partenariat?

Notre partenariat consiste en un accord de prix unitaire pour chaque serre fabriquée (38% du prix de vente). Nous ne payons donc pas les détenus directement. 
Cela nous permet de variabiliser les couts en attendant d’internaliser une partie de la fabrication, et pose un argument social fort. En effet, nous sommes convaincus que la clé de succès de la réinsertion professionnelle repose sur l’acquisition de compétences, en forte demande.

Quelle est la règlementation relative au droit des travailleurs détenus pénitenciaires?

D’abord et avant tout, il est important de noter que tous les travailleurs sont volontaires. A la maison d’arret de Lorient, sur les 300 détenus, environ 40 travaillent de manière régulière. A l’atelier, ils conditionnent des kits d’hygiène, réalisent des pansements vétérinaires et depuis peu, fabriquent nos serres de jardin.

Les conditions de travail sont encadrées par des dispositions qui ont récemment évolué vers plus de droit commun. En particulier, le salaire versé est cappé à 75% du SMIC comme toute structure d’insertion, des entretiens individuels sont désormais obligatoires au moins une fois par an, les travailleurs cotisent enfin désormais à l’assurance chomage.

Nous sommes evidemment très vigilents sur les conditions d’encadrement de cette main d’oeuvre. Et nous avons donc voulu très rapidemment pouvoir nous rendre compte sur place de la réalité du terrain et d’échanger en direct avec les travailleurs.

Notre visite

Nous avons rendu visite en février à la maison d’arret de Lorient. Je dois dire que cela était une première pour la gérante, Lorraine, qui nous rapporte ses propos.

« Je dois avouer avoir été submergée d’émotions le jour de cette visite, dès le sas extérieur. 1ère fermeture, portable mis à la consigne, vérification d’identité, sas successifs étroits de portes blindées, bruit des clés, des portes qui se ferment, le sentiment d’enfermement qui grandit. 

Puis une fois que la porte de l’atelier s’ouvre, une certaine normalité, comme un ouf, quand même un peu court.

Une vingtaine de jeunes hommes sont répartis dans ce grand espace sans fenêtre. Certains soudent des cables, d’autres confectionnent des pansements, d’autres encore conditionnent des kits. Presque tous ont une tasse de café noir sur leur table. Certains discutent à voix basse. Ma présence intrigue. 

Sont ils intéressés d’acquérir des compétences sur le travail du bois et du verre? Honnetement, alors que nous échangeons sur ce projet, leur principale préoccupation concerne leur rémunération et la possibilité d’améliorer leur quotidient et de cantiner. Dans leur situation, aurais je eu le recul pour envisager méthodiquement mon avenir? Surement pas, et pourtant, je suis convaincue que ce partenariat leur permet d’avoir une occupation rémunérée et d’acquérir des compétences en forte demande. « 

Prochaine étape : le label PePs

Depuis quelques mois, le ministère de la Justice tente de promouvoir le travail en mileu pénitenciaire auprès des entreprises. en effet, il y a de plus en plus de personnes détenues et les entreprises sont encore frileuses de recourir à cette main d’oeuvre, l’image associée étant encore trop associé au bagne.

C’est pour cela que l’administration a lancé un outil marketing assez original, le label PePs (Produits en Prisons). Nous comptons prochainement demander notre candidature à ce label qui nous permettra de mieux communiquer sur les conditions de travail des personnes détenus.

Label PePs

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